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Vandoeuvre-Nancy Volley-Ball : « Je donnais cinq paires de chaussettes, maintenant c’est trois »

Malgré une saison 2023/2024 époustouflante, le Vandoeuvre-Nancy Volley-Ball (VNVB) présidé par Patrick Venturini est confronté à la dure réalité économique et doit apprendre à jongler avec un budget loin d’être extensible.

Publié le 14/10/2024 à 11h10
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©VNVB
Malgré une saison 2023/2024 époustouflante, le Vandoeuvre-Nancy Volley-Ball (VNVB) présidé par Patrick Venturini est confronté à la dure réalité économique et doit apprendre à jongler avec un budget loin d’être extensible.
Publié le 14/10/2024 à 11h10
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Le Vandoeuvre-Nancy-Volley-Ball (VNVB) traverse une période bien paradoxale. Il a sans doute vécu sa plus belle saison en 2023-2024 avec une quatrième place en saison régulière, puis une demi-finale de play-offs. Des performances sportives qui lui ont permis de se qualifier pour la CEV Cup. Cette année, l’équipe entraînée par le Brésilien Andre Sa est repartie sur de bonnes bases avec 6 points pris en trois journées et une quatrième place au classement de la Saforelle Power 6, le nouveau naming pour le championnat de France de première division féminine. Et pourtant, le club présidé par Patrick Venturini traverse une période compliquée sur le plan économique. Quand il a repris la présidence du club il y a cinq ans, succédant au truculent Serge Ranieri, le budget était de 800 000 euros, contre 1,25 million d’euros aujourd’hui (75 % proviennent des collectivités locales), l’obligeant aujourd’hui à faire des économies assez invraisemblables. « Je donnais cinq paires de chaussettes, maintenant c’est trois. À quelques heures des matchs, les joueuses ont une collation. Avant on dépensait 15 euros par joueuse. À présent, je demande à l’entraîneur de prendre un cabas et d’aller acheter des bananes et des gâteaux dans le supermarché du coin. Voilà où en est », regrette-t-il.

8 joueuses professionnelles contre 12 avant

Nanti du 12e budget de la Ligue A (sur 14 équipes), Patrick Venturini fait des miracles avec des bouts de ficelle. Il regrette surtout que les subventions publiques ne suivent pas l’augmentation de certaines dépenses supplémentaires, liées, notamment, à la volonté de la Ligue Nationale de Volley (LNV), de professionnaliser le championnat féminin. « L’inscription en Ligue A est passée de 21 000 à 38 000 euros. Nous avons dû nous équiper du challenge vidéo qui a coûté 40 000 euros. Il a fallu recruter un statisticien, un responsable de la communication, des alternants marketings… Tout cela est désormais obligatoire pour participer au championnat. Je comprends les collectivités du territoire qui ont six clubs professionnels à assumer et c’est compliqué. Mais nous avons besoin de plus d’argent, ou alors il faut venir me dire qu’on ne souhaite plus d’équipe professionnelle au VNVB », explique-t-il.

Malgré la qualification européenne, Patrick Venturini a été obligé de faire un choix drastique durant l’intersaison, passant de 12 joueuses professionnelles à 8, soit le minimum requis pour évoluer en Ligue A. « Elles sont payées au Smic, avec des primes. Je ne peux pas faire moins. Je suis arrivé au bout du bout », admet Patrick Venturini qui a diminué de 40 % la masse salariale du club en cinq ans. Son coup de gueule sera-t-il entendu par les collectivités locales ? Pas sûr tant que les résultats sportifs suivent…

Jonathan Nenich et Arnaud Demmerlé

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