Le Stade de Reims est une histoire de famille. Derrière Jean-Pierre Caillot, l’incontournable président, il y a Pol-Edouard, directeur sportif de 31 ans qui fait son bonhomme de chemin avec intelligence et discernement.
Il n’est jamais simple de réfuter les clichés et de s’extraire d’une étiquette difficile à porter. Parlez-en à Enzo, Luca, Théo ou Elyaz, les fils d’un célèbre numéro 10 français, double buteur en finale d’une Coupe du monde. Pol-Edouard, « Polo », est, lui, la progéniture de Jean-Pierre Caillot et marche sur les pas de son père, président du Stade de Reims. Logiquement. « Le club est une affaire de famille, le bébé de mon père et on ne se voit pas faire ça ailleurs. On est chez nous à Reims. Quand j’étais gamin, j’avais des posters de joueurs que je suivais collés partout dans ma chambre. J’attendais que mon père rentre pour lui en parler », explique-t-il dans les colonnes de l’Équipe.
Pol-Edouard Caillot n’est pas arrivé du jour au lendemain au poste de directeur sportif du club champenois. Il a d’abord fait ses preuves et a gravi les échelons. Recruté à l’âge de 24 ans, il a successivement occupé les fonctions de scout des jeunes, puis des pros, avant de devenir responsable du recrutement. Il faut dire qu’il possède un certain savoir-faire pour dénicher la perle rare, comme les attaquants Boulaye Dia et Falorin Balogun qui font désormais les beaux jours, successivement de la Lazio de Rome et de l’AS Monaco. « Quand il était étudiant, il m’envoyait des mails avec des joueurs inconnus à suivre. L’avantage des écrits est qu’ils restent. Et quand j’ai vu plus tard que ces joueurs avaient été recrutés ailleurs, puis revendus parfois 25 millions d’euros, je me suis dit que le gamin avait l’œil », reconnaît son père.
Des qualités qui ne font pas oublier la filiation entre les deux hommes. Lucide et clairvoyant, Pol-Edouard Caillot se veut irréprochable dans tout ce qu’il entreprend. « On peut vite vous coller l’étiquette de « branleur » et on doit faire beaucoup plus que tout le monde au quotidien. On a moins le droit à l’erreur, il y a plus de pression. » Les résultats sportifs et la pérennité du Stade de Reims en Ligue 1 légitiment encore un peu plus le travail au quotidien des Caillot, Jean-Pierre et Pol-Edouard.
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