SLUC : meilleure affluence du championnat

Privé de basket de très haut niveau entre 2017 et 2022, le public du SLUC Nancy Basket se goinfre depuis deux saisons en Betclic Elite. Gentilly affiche, comme l’an dernier, la meilleure affluence du championnat avec une moyenne vertigineuse de 5 896 spectateurs, un taux de remplissage de 98% et dix rencontres (sur dix-sept possibles) à guichets fermés. Le club nancéien devance d’autres places fortes du basket français : l’ASVEL (5 439 spectateurs de moyenne), Strasbourg (5 341 spectateurs de moyenne), Limoges (4 991 spectateurs de moyenne) et Le Mans (4 914 spectateurs de moyenne).

Cet engouement pour le SLUC ne date pas d’hier pour un club qui compte deux titres de champion de France, mais il profite aussi, à coup sûr, de la descente en National de l’AS Nancy-Lorraine, dont les rencontres se déroulent essentiellement le vendredi ou le lundi soir. Satisfait de ces excellents chiffres, Aurélien Fortier voit, lui, déjà plus loin même s’il ne sait pas comment il pourrait faire mieux sans l’aide concrète des collectivités. « Je suis inquiet sur notre capacité à passer un step financier au niveau du club. La salle est pleine, on est sur un niveau de partenariat qui n’a jamais été atteint, la billetterie, on aura du mal à faire davantage, les collectivités – Métropole, Région – ne sont pas en capacité ou en volonté d’augmenter les subventions parce qu’elles sont elles-mêmes en difficulté budgétaire, donc il n’y a pas de relais là-dessus. Le seul relais que nous aurions pu avoir, c’était la possibilité de vendre davantage de billets et davantage de prestations, mais nous sommes limités par la capacité de la salle et nous n’avons pas de retour de la part de la Métropole sur le projet concernant le palais des sports qui avait été lancé. « , a expliqué le président du SLUC avant de poursuivre. « La seule solution serait de voir avec le Grand Nancy et avec la Région comment nous pourrions baisser le nombre de places en échange dans les marchés de prestation afin de les remettre en billetteries. L’autre hypothèse intéressante, c’est que nous fassions un bail emphytéotique avec le Pavillon de l’Orangerie au bout du palais des sports pour y ouvrir une brasserie ou un musée du Sluc, un endroit qui nous donne un peu plus d’espace pour disposer de relais financiers. Je veux bien que la Métropole ait des ambitions pour le Sluc et qu’elle soit contente que le basket se porte bien à Nancy mais à chaque fois que je leur propose un truc, c’est compliqué d’avancer. Par contre, nous avons reçu une facture de régularisation des charges (chauffage, électricité, eau) sur deux ans de 150 000 euros que nous sommes les seuls à payer… alors que nous ne sommes pas les seuls utilisateurs de l’installation. La Métropole pense peut-être que le Sluc dont les finances sont saines se débrouillera toujours… » Le message-va-t-il passer ?

Pierre Taribo et Arnaud Demmerlé