Derrière Chaumont Volley-Ball 52, l’une des places fortes du volley masculin, un second club tire son épingle du jeu en Champagne-Ardenne : Reims Volley 51, pensionnaire de Ligue B masculine.
Le volley masculin se porte comme un charme en Champagne-Ardenne. Chaumont Volley-Ball 52 est l’un des clubs qui compte en Marmara SpikeLigue (ex-Ligue A). Champion de France 2017, il reste sur plusieurs places de finaliste ces dernières années : 2018, 2019, 2021 et 2023. À l’étage inférieur, en Ligue B, Reims Volley 51 parvient à tracer sa route depuis sa création en 2007, issue de la fusion du Reims Olympique Club et de Reims Volley-Ball. Il est parvenu à grimper tous les échelons jusqu’à rejoindre la deuxième division nationale en 2023, sans griller les étapes, mais sans forcément non plus être prêt financièrement. « En Pro B, la moyenne des subventions – toutes confondues – s’élève à 450 000 €. Nous devons être dans cette moyenne pour jouer à ce niveau. Si nous n’avions pas eu les collectivités pour nous soutenir et accéder à la Pro B, nous n’y serions pas allés. Pour autant, il faut arrêter de vivre uniquement à travers le prisme des subventions. L’avenir passe par le développement du public payant, qui attire avec lui les entreprises », reconnaît le président Rodolphe Adam dans les colonnes des Petites Affiches Matot Braine. Lors du précédent exercice, la subvention de la Ville de Reims était de 260 000 euros contre 95 000 euros pour la Région Grand Est et 60 000 euros du Département de la Marne. Le club espère désormais franchir le cap des 100 000 euros de partenariats privés.
Reims Volley 51 a la chance de compter un public fidèle de 800 spectateurs et d’un écrin qui permet de les accueillir comme il se doit, pour faire aussi du business : la nouvelle salle Jean Armand à René-Tys. « Nous disposons d’une belle infrastructure pour nous permettre d’amener de ‘‘l’extra sportif’’, de ‘‘l’hospitality’’. Dans cette optique, nous devons tripler notre partenariat privé. Nous devons aussi ‘‘fabriquer notre produit’’, détecter et former des joueurs plutôt que d’en acheter. La mise en place d’un centre de formation est la clé de voûte du système. » Un avis également partagé par Raphaël Blanchard, l’adjoint aux sports de la Ville de Reims. « Nous devons construire ensemble l’avenir, tant sur l’aspect budgétaire qu’en ce qui concerne la structuration sportive et administrative du club. Dans cet objectif, il est important que le RV 51 se dote d’un centre de formation, ce qui lui permettra notamment d’obtenir des subventions supplémentaires de la part de la Région et de l’État. »
Arnaud Demmerlé