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Droits TV : Reims et Strasbourg, un avenir moins compromis ?

L'interminable feuilleton des droits TV 2024-2029 de la Ligue 1 a pris fin, ce dimanche 14 juillet. Sans feu d'artifice. Le petit nouveau DAZN et l'indispensable BeInSports vont se partager le championnat de France pour 500 millions d'euros par an. Un moindre mal même si certains clubs risquent clairement de se serrer la ceinture dans les prochains mois.

Publié le 15/07/2024 à 13h28
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©DAZN
L'interminable feuilleton des droits TV 2024-2029 de la Ligue 1 a pris fin, ce dimanche 14 juillet. Sans feu d'artifice. Le petit nouveau DAZN et l'indispensable BeInSports vont se partager le championnat de France pour 500 millions d'euros par an. Un moindre mal même si certains clubs risquent clairement de se serrer la ceinture dans les prochains mois.
Publié le 15/07/2024 à 13h28
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L’écran ne sera pas noir le week-end-end du 17 août. La Ligue 1 tient son diffuseur ou plutôt ses diffuseurs. Après des mois d’un jeu de dupes incessant, entre palabres, négociations à n’en plus finir, et rebondissements, le football français ne va pas piquer sa crise. La LFP (Ligue de Football Professionnel) a finalement attribué ses droits pour 500 millions d’euros à un binôme : la plateforme britannique DAZN et BeIn Sports. Un montant bien loin du milliard annoncé au début du feuilleton par le président Vincent Labrune, qui peut pousser un grand ouf de soulagement, même s’il se trouve clairement fragilisé après cet épilogue. Car la Ligue 1 retombe dans des sphères que l’on n’avait plus vu depuis presque deux décennies (voir évolution).

 

Source : Made With Flourish

 

 

Le ticket DAZN-BeIn Sports a été privilégié, au grand désarroi du Lyonnais John Textor, à la chaîne 100 % Ligue 1 de la LFP distribuée de manière non exclusive par tous les opérateurs au tarif de 27,99 euros, en association avec la plate-forme Warner Bros Discovery, qui propose des films, des séries et des programmes sportifs. Pourquoi ? Car les clubs étaient dos au mur et avaient urgemment besoin de cash pour éviter le le crash et ne pouvaient pas attendre plusieurs mois sans avoir la moindre garantie.

BeIn Sport fait pencher la balance

Pas vraiment séduits dans un premier temps par l’option DAZN, les clubs de Ligue 1 ont obtenu les garanties idoines de la plateforme britannique et de sa maison mère, Access Industries (Warner Music, Deezer…) qui a également revu à la hausse son offre pour 8 des 9 affiches par journée, passant de 375 à 400 millions d’euros.

DAZN a aussi pu compter dans la dernière ligne droite sur la sortie du bois de BeIn Sports qui a longtemps joué au poker menteur. Implanté depuis 2012, le groupe qatari est finalement entré dans le game, proposant 100 millions d’euros pour le dernier match (la meilleure affiche ou le deuxième choix une semaine sur deux, hors top 10).

La part du gateau sera moins importante

Si à première vue, la LFP s’en sort plutôt bien, il n’est pas certain que les clubs soient si satisfaits que ça sur le long terme. Ils souhaitent d’ailleurs introduire une clause de sortie après deux ou trois ans. Surtout, les petits et moyens clubs comme le Stade de Reims ou le Racing Club de Strasbourg risquent de se partager les miettes. Car c’est plus 300 millions d’euros que 500 millions qu’ils risquent de se partager par an, à cause de l’inflation des charges. Le montant revenant à CVC, le fonds d’investissement à l’origine de la création de la société commerciale de la LFP, dépassera les 100 millions d’euros. Il faut y ajouter les 5 % de la taxe Buffet sur l’ensemble des droits TV, les 2,5% perçus par la Fédération Française de Football (FFF), les coûts de fonctionnement de la LFP et le remboursement du crédit-bail pour son nouveau siège (7,3 millions d’euros). Autant dire que le marché des transferts, déjà amorphe depuis son ouverture, ne risque pas de s’enflammer dans les prochaines semaines.

Arnaud Demmerlé

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