Laure Manaudou, la belle histoire florangeoise

Mais qu’est-ce qui fait courir ou plutôt venir Laure Manaudou à Florange ? Lors de l’annonce de sa visite, à 100 jours des Jeux Olympiques de Paris, on avait écarquillé les yeux en grand. De plaisir. Tout en restant interloqué. Pourquoi pas ? Pas forcément grand amateur de sport, contrairement à Armel Chabane (maire de Bonzonville, vice-président chargé des Sports au Département), Pierre Cuny (maire de Thionville) ou Patrick Weiten (président du conseil départemental de la Moselle), Rémy Dick s’invitait à la table des sportifs people où Julien Freyburger, maire de Maizières-lès-Metz et président de la Communauté de Communes Rives de Moselle, semblait avoir son rond de serviette…

Alors, pourquoi Laure Manaudou ? Pour un certain mimétisme de précocité ? Bien sûr que non même si la star de la natation française a glané ses trois breloques olympiques à 17 piges alors que Rémy Dick a longtemps été le maire le plus jeune de France, lui qui fêtera ses 30 berges, le 23 juillet prochain. Malgré un sourire complice à cette supposition, relativement pragmatique, les deux protagonistes ont livré leur version des faits. « Même si j’étais à Olympie, ce mardi, il était logique pour moi de venir à Florange pour évoquer mon parcours. », a expliqué la maman de trois enfants : Manon, Lou et Sacha. « J’ai vécu la fameuse petite mort à la fin de ma carrière. Ils m’ont permis de donner un sens à ma vie. » L’édile de Florange a, lui, évoqué une « belle page de l’histoire à raconter. Laure était la première porteuse de la torche qui a été fabriquée ici, dans notre ville. Nous voulions accompagner les Jeux en Moselle. Florange joue le jeu ». Une fan-zone sera d’ailleurs installée pendant quatre jours pendant les JO  alors que Steven Da Costa, le champion olympique lorrain de karaté et Oumar Koné, le triple champion paralympique ivoirien d’athlétisme sont attendus à Florange, respectivement les 8 et 18 juin. 

La venue de Laure Manaudou à Florange n’aurait pas été possible sans un un trait d’union, une femme en l’occurence, Isabelle Remigius, créatrice d’événements et agent artistique, connue et reconnue en Lorraine. L’ex-protégée de Philippe Lucas a en tout cas joué le jeu à fond : montée dans une nacelle de montgolfière pour allumer une nouvelle fois la flamme, questions-réponses avec les journalistes, conférence-débat au COSEC, photos et selfies de tous les côtés avec une bienveillance permanente.

Laura Manaudou devrait vivre les Jeux de l’intérieur comme consultante. Elle aura à coup un oeil, avisé, sur La Défense Arena, théâtre des épreuves de natation. Elle pourrait bien entendre retentir la Marseillaise à plusieurs reprises avec Léon Marchand, « le Michael Phelps français » et espère que son frère Florent terminera sa splendide carrière par une cinquième médaille olympique pour ses quatrièmes JO. « On parle de tout sauf de natation quand on se voit. Mais je vais évidemment l’accompagner pour ce dernier grand rendez-vous. Il mériterait également d’être nommé porte-drapeau, vu toutes les médailles rapportées. Il le mériterait ». Nul doute que Rémi Dick regardera aussi d’un peu plus près sa performance sur 50 m nage libre. Car si un Manaudou brille à Paris, ce sera aussi un peu le cas de Florange…

Arnaud Demmerlé