Elle était venue pour l'or. L'Alsacienne Sara Balzer, soutenue par la Caisse d'Epargne Grand Est Europe, a décroché la médaille d'argent lors de l'épreuve individuelle de sabre. Elle a été battue par sa compatriote Manon Brunet-Apithy lors d'une finale historique au Grand Palais.
Elle était programmée pour l’or olympique depuis plusieurs mois et ne visait rien d’autre. Sara Balzer, numéro 1 mondiale de sa discipline du sabre, était la grandissime favorite de la compétition, avait une pancarte énorme dans le dos et la pression qui va avec. Il suffit de (re)voir sa descente des marches du Grand Palais pour la finale. Visage fermé, mâchoire serrée, elle était dans sa bulle malgré l’engouement populaire et la ferveur tricolore dans les tribunes. Une attitude qui a contrasté avec son adversaire et compatriote Manon Brunet-Apithy, souriante, décomplexée et totalement détendue pour une finale 100% française. La première en escrime depuis Atlanta en 1996 avec le sacre d’une certaine Laura Flessel au détriment de Valérie Barlois.
Pour sa deuxième finale olympique de suite, Manon Brunet-Apithy a tout simplement été plus forte et pris sa revanche sur Tokyo. Sara Balzer n’a sans doute pas été rattrapée par l’enjeu, mais n’a pu aller au bout de son rêve en or. L’Alsacienne n’a, malgré tout, pas le moindre regret et préfère garder le positif. « Mon objectif était l’or mais je suis très fière de moi, très contente. Cette année a été très difficile. C’était mes premiers Jeux en individuel, je ne connaissais pas mais j’ai répondu présente, j’étais au rendez-vous. Je ramène une médaille d’argent et je suis très heureuse », a-t-elle expliqué au quotidien L’Equipe.
Les Jeux Olympiques ne sont pas terminés pour Sara Balzer qui rêve désormais d’une médaille en or lors de l’épreuve par équipes, ce samedi 3 août. Remplaçante à Tokyo, la Strasbourgeoise avait tout de même participé au sacre de son équipe. Cette fois-ci, elle aura un rôle de leader à assumer avec Manon Brunet-Apithy. « Bien sûr, on vise l’or. Après, on n’a aucune certitude, c’est le sabre, c’est le sport, ça va très vite. Mais oui, on vise l’or, on a une équipe très forte avec Cécilia (Berder) et Sarah (Noutcha), qui sont incroyables et qui vont le prouver samedi. J’ai hâte, je vais essayer de profiter d’ici-là mais je pense déjà à l’équipe. »
Arnaud Demmerlé