Alors que le Grand Est est absent du tracé du Tour de France 2025, la région pourrait faire un retour tonitruant en 2026. Deux villes de Moselle sont dans les starting-blocks.
Le parcours complet du Tour de France 2025 a officiellement été présenté mardi 29 octobre. Après trois premières étapes dans les Hauts-de-France, le peloton enchaînera par une longue traversée vers le sud avec des étapes très montagneuses, notamment avec les montées de cols mythiques tels qu’Hautacam, le Mont Ventoux ou encore la Loze. Une nouvelle fois, le Grand Est est le grand recalé même s’il y avait eu une étape entre Troyes et Colombey-les-deux-Eglises en 2023. Les amoureux de la Grande Boucle sur notre territoire devront donc suivre les exploits de Tadej Pogacar et des autres coureurs du peloton devant leur télévision. Est-ce que ce n’est que partie remise ? Peut-être.
Car deux villes mosellanes sont particulièrement insistantes pour participer à la grande messe sportive de juillet dans l’Hexagone. Il y a tout d’abord Sarrebourg, qui piaffe d’impatience de voir une quatrième fois la Caravane après 1927, 1985 et 1990. Fabien Di Filippo, le député de la quatrième circonscription de la Moselle et grand fan de cyclisme, en rêve depuis un moment. Roland Klein, le président de la Communauté de Communes Sarrebourg Moselle-Sud, ne s’en cache pas depuis l’été 2022, mais la Ville dirigée par Alain Marty a accueilli en août dernier le départ du Tour de l’Avenir, le Tour de France des moins de 23 ans. Simple lot de consolation ou test grandeur nature avant 2026 ? Il est encore trop tôt pour le dire. Pierre Cuny, le maire de Thionville, a, lui, fait du sport une priorité en matière de marketing territoire. Il fait des pieds et des mains depuis plusieurs mois pour que sa ville soit de la partie en 2026 et pense à une « étape internationale frontalière » en mettant dans la boucle le Luxembourg qui pourrait, pourquoi pas, être le théâtre du grand départ de cette édition. Il a même rencontré en septembre dernier Georges Mischo, l’ancien bourgmestre d’Esch-sur-Alzette, désormais ministre des Sports.
Pierre Cuny a son plan de bataille en tête et songerait de plus en plus à viser un départ. Il faut dire que c’est moins onéreux : 90 000 euros contre 130 000 euros pour une arrivée et 220 000 euros pour bénéficier des deux « Le dossier est en cours. On y présente la Ville à travers ses différents éléments. Thionville est une ville sportive qui accueille de l’événementiel et veut continuer à asseoir une visibilité très claire sur le plan national et une lisibilité de notre action sur le territoire », affirme-t-il. 27 ans après le sacre de la star italienne Mario Cipollini lors d’un sprint encore dans toutes les mémoires, achevé devant le cinéma La Scala, il se pourrait bien que le Tour de France repasse par Thionville… en 2026.
Marine Prodhon et Arnaud Demmerlé