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Sarrebourg Moselle Sud Handball, un club pas comme les autres

Club familial par excellence, Sarrebourg Moselle Sud Handball parvient depuis plusieurs saisons à se maintenir en Proligue, la deuxième division de handball masculin, grâce à une gestion financière saine et une belle débrouille sur le plan sportif.

Publié le 27/10/2024 à 12h46
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©Sarrebourg Moselle Sud Handball / Gaël Darand
Club familial par excellence, Sarrebourg Moselle Sud Handball parvient depuis plusieurs saisons à se maintenir en Proligue, la deuxième division de handball masculin, grâce à une gestion financière saine et une belle débrouille sur le plan sportif.
Publié le 27/10/2024 à 12h46
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Samedi 26 octobre. L’espace Pierre de Coubertin de Sarrebourg vrombit de plaisir, les 800 spectateurs vocifèrent leur bonheur. Les Yellow Fox, le surnom de l’équipe sarrebourgeoise, viennent de mater Angers (34-26) et de remporter leur troisième match en huit journées de Proligue. Onzième sur quinze au classement, l’équipe mosellane est largement dans les temps pour espérer obtenir rapidement son maintien dans cette deuxième division nationale de handball masculin qu’il fréquente depuis 2020. Un exploit permanent pour le club dirigé par l’incontournable Christian Reinhardt, traiteur connu et reconnu dans le Département et même au-delà. Avec lui, tout est clair, carré et calibré, au centime près. Sa gouvernance tient désormais davantage du modèle familial que du business froid et tranchant. Il ne jette pas l’argent par la fenêtre afin de se conformer aux exigences de la Commission nationale d’aide et de contrôle de gestion (CNACG) de la Ligue Nationale de Handball (LNH). Les exemples de clubs qui ont disparu de la carte ces dernières saisons pour avoir eu les yeux plus gros que le ventre sont trop nombreux : le Cavigal de Nice, Villeurbanne Handball ou encore Bordeaux-Bruges-Lormont.

Onzième budget de Proligue

Sarrebourg Moselle Sud Handball affiche cette saison le onzième budget de Proligue avec 1 376 486 euros devançant Cournon, Massy, Frontignan ou encore Angers. Il compte 465 000 euros de subventions publiques, 20 833 euros de sponsoring public et 546 533 de partenariats privés. Il est le troisième club du Grand Est à évoluer à ce niveau, dernière Sélestat Alsace Handball et Nancy Handball, respectivement avec le deuxième (2 272 106 euros, dont 466 000 euros de subventions publiques, 17 750 euros de sponsoring public et 1 124 500 de partenariats privés) et le cinquième budget (2 114 800 euros de budget, dont 630 000 euros de subventions publiques, 69 170 euros de sponsoring public et 1 049 530 euros de partenariats privés).

Il parvient aussi à tirer son épingle du jeu sportivement grâce au savoir-faire de l’entraîneur Arnaud Calbry, ancien sélectionneur de la Belgique et, surtout, pièce maîtresse pendant de très nombreuses années de Dunkerque Handball Grand Littoral, l’un des clubs forts sur la scène nationale. Son réseau est vital pour dénicher les pépites ou perles rares pour étoffer l’effectif à moindre coût. Il y a également Jean-Yves Schaff, le vice-président, dont le carnet d’adresses est également important.

Lancement d’une société coopérative

Pour préparer l’avenir et changer si possible encore de dimension, le club de Christian Reinhardt a décidé au printemps dernier de passer en société coopérative. Le but ? Intégrer à la fois les collectivités locales comme la Région Grand Est, le Département de la Moselle, la Communauté de Communauté Sarrebourg Moselle Sud ou la Ville de Sarrebourg, mais aussi des partenaires privés, aussi bien des chefs d’entreprise que le supporter lambda. La seule condition est d’acheter des parts à 50 euros. L’association, jusqu’à présent à but lucratif, va, elle, devenir prochainement à but non lucratif. Le changement c’est maintenant au Sarrebourg Moselle Sud Handball.

Arnaud Demmerlé

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