Alors que le flou total règne autour du renouvellement des prochains droits TV, le Stade de Reims, le Racing Club de Strasbourg et le FC Metz peuvent craindre le pire.
Il y a quelques semaines, la DNCG, le gendarme financier du football français, dévoilait la somme perçue par chaque club par rapport aux droits TV lors de la saison 2022-2023. Le Stade de Reims occupait le douzième rang avec 18 856 000 euros, soit trois places de mieux que le Racing Club de Strasbourg (17 902 000 euros). Pensionnaire alors de Ligue 2, le FC Metz avait touché de son côté 8 958 000 euros.
Les trois clubs du Grand Est qui évolueront la saison prochaine en Ligue 1 ou en Ligue 2 regardent avec insistance le feuilleton des droits TV. Au casting, Vincent Labrune, le président de la LFP, a revu sa copie. Alors qu’il rêvait de décrocher la lune et de tutoyer le milliard pour la période 2024-2029, il va devoir sans doute se contenter au mieux de la moitié (500 millions d’euros). Que ce soit avec BeinSports, avec une distribution via Canal+ ou son plan B avec une création d’une chaîne une chaîne spéciale avec tout le football français pour 25 euros par mois qui n’est pas sans rappeler le fiasco Mediapro.
Pour cette saison 2023-2024, les clubs de Ligue 1 devraient se partager, une fois divers frais ponctionnés, 430 millions d’euros. Pour 2024-2025, le gâteau devrait tourner des 300 millions d’euros, soit une baisse de 30%. Une importante manne financière en moins pour le Stade de Reims et le Racing Club de Strasbourg alors que club de Bernard Serin a déjà perdu gros avec sa descente en Ligue 2. Jean-Pierre Caillot, le président ne se fait pas plus de soucis que ça, car il a revu sa stratégie globale depuis longtemps pour ne pas être dépendant de la fluctuation des droits TV. « Les premières ressources du Stade de Reims ne sont plus les droits TV, même si ce n’est pas neutre, mais les ventes de joueurs, donc nous sommes complètement dans notre schéma. Aussi, le budget sera à peu près le même que cette saison (75 millions d’euros), ce qui nous avez permis, et on a tendance à l’oublier un peu vite, de faire venir des joueurs qui ne pouvaient pas être ciblés par le Stade de Reims il y a encore deux à trois ans en arrière« , a-t-il expliqué à France Bleu.
Selon nos informations, la part des droits TV ne représentait cette saison que 20% du budget du FC Metz, 25% de celui du Stade de Reims et 27% pour le Racing Club de Strasbourg. C’est déjà beaucoup, mais d’autres clubs peuvent davantage trembler comme Montpellier (71%) ou Rennes (42%). A deux mois de la reprise de la Ligue 1 et de la Ligue 2, le temps presse et rien n’incite à l’optimisme.
Arnaud Demmerlé