Championnes olympiques en titre, Chloé Valentini, soutenue par la Caisse d’Épargne Grand Est Europe, et les joueuses de l’équipe de France de handball féminin ont perdu leur couronne. Elles ont été battues en finale par les Norvégiennes de l’inoxydable Katrine Lunde (21-29). Une déception même si les Bleues n'ont rien pu faire face aux Scandinaves.
Inconsolable. Les yeux rougis et humides, Chloé Valentini peine à cacher sa déception sur le podium, malgré la médaille d’argent qu’elle reçoit des mains de Guy Drut, l’ancien champion olympique français du 110 m haies. La capitaine de Metz Handball rêvait de l’or comme à Tokyo, il y a trois ans. « Je suis hyper déçue car ça fait des années qu’on travaille pour avoir la plus belle des médailles », confie-t-elle.
Malheureusement, les Bleues de l’équipe de France de handball féminin, miraculées en demi-finales contre la Suède, sont tombées sur plus fortes qu’elles en finale : les Norvégiennes de Nora Mork, Katrine Lunde, Stine Oftedal ou encore Lenny Reistad (21-29). Elles n’ont tenu que 28 minutes avant de lâcher progressivement devant la supériorité scandinave. « Le titre est mérité pour l’équipe de Norvège. On a pris une leçon de handball et aussi un peu une leçon d’humilité », explique le sélectionneur messin, Olivier Krumbholz. C’est la troisième médaille olympique de suite pour la France après l’argent de Rio, signe d’une régularité au plus haut niveau. « On a été à la hauteur de l’évènement », assure de son côté la capitaine Estelle Nze-Minko.
Les Françaises ont été soutenues, dans une ambiance incandescente, par le public du stade Pierre-Mauroy de Lille. Une ferveur populaire qui restera gravée à jamais dans leur cœur. « Nous avons déplacé 27 000 personnes pour du handball féminin, c’est juste un truc de ouf. À Paris et Lille, c’était fabuleux », martèle Chloé Valentini, qui aura quelques jours de vacances avant de reprendre dans une dizaine de jours avec Metz Handball.
Pour l’équipe de France, c’est la sans doute la fin d’une ère. Car Olivier Krumbholz, le sorcier de Longeville-lès-Metz, a disputé ses septièmes et derniers Jeux Olympiques. Il a sans doute mis fin à sa carrière avec cette quinzième breloque, mais il n’a pas voulu tirer la couverture sur lui et n’a pas annoncé officiellement sa décision, de poursuivre ou non jusqu’à l’Euro de décembre prochain. « La primauté sera de discuter avec mes joueuses et leur dire comment je vois les choses. L’essentiel, c’est cette équipe. Qu’elle continue à garder de l’ambition, à travailler. » Avec son adjoint Sébastien Gardillou ou Emmanuel Mayonnade, l’homme fort de Metz Handball, aux commandes, elle a de toute façon encore de beaux jours devant elle.
Arnaud Demmerlé